Le rappeur québécois de Montréal-Nord, connu sous le pseudonyme Mic Life, a pris le chemin de la prison pour avoir infligé une sévère raclée, totalement gratuite, à un client du défunt Monkey, en septembre 2008.
Michael-Alberto Zuniga, de son vrai nom, a écopé lundi d'une peine de six mois de prison ferme au palais de justice de Québec, assortie d'une probation de trois ans.
L'homme de 29 ans, connu dans le milieu hip-hop pour son clip porno de 2006, intitulé Putes (dans lequel il apparaît complètement nu et en plein ébat sexuel), s'en est pris à un jeune client du bar qui venait d'être expulsé de la terrasse, à la suite d'un différend avec une autre jeune femme.
Mic Life, qui est relativement costaud, est sorti de nulle part pour confronter la victime et son ami. Il s'est approché d'eux dans le stationnement et a ensuite asséné un violent coup de poing au visage de la victime, qui venait de lui demander d'arrêter de crier.«Moi, je pensais que ça s'arrêterait là», a confié au juge l'ami de la victime. «Il était à quatre pattes, essayait de se relever et il lui a donné un coup de pied au visage».
La victime, âgée de 20 ans, a ensuite perdu conscience, gisant dans une mare de sang, se réveillant plus tard dans l'ambulance.
Le jeune homme a raconté au juge Jean-Pierre Dumais qu'il a été incommodé pendant deux semaines avec le «nez fracturé, les yeux au beurre noir et la mâchoire amochée», en plus des points de suture à l'arrière de sa tête, résultant du coup qu'il s'est infligé en tombant «comme une planche au sol».
Mic Life, qui se représentait seul, n'a pas réussi à attendrir le juge en lui disant: «Je ne suis pas quelqu'un de méchant».
Le magistrat a plutôt qualifié l'agression «d'acte de violence gratuit», sans motif valable et «complètement déraisonnable et disproportionné compte tenu des circonstances».
«Ils n'ont absolument rien fait pour vous provoquer de quelque façon que ce soit», lui a lancé l'honorable Jean-Pierre Dumais, qui a également tenu compte de sa feuille de route judiciaire (méfait, possession de stupéfiants en vue d'en faire le trafic et possession d'une arme prohibée... un Taser).