L'acteur porno Rocco Siffredi va présenter « Mon cul sur la télé », lundi 12 janvier à 20:45 sur JIMMY. Une émission produite par Bataille et Fontaine.
Pour sa première apparition en tant que présentateur télé, Rocco Siffredi, passera en revue dans « Mon cul sur la télé » les archives, les témoignages et les séquences des émissions cultes qui ont révolutionné le sexe à la télévision.
Au regard des 40 dernières années, les images érotiques sont allées de plus en plus loin. Trop loin ? De « Dim Dam Dom » qui révolutionne l'ORTF dès 1965 au « Journal du Hard » de Philippe Vandel en passant par « Psyshow » qui aborde le versant psychologique du sexe, « Sexyfolies », le talkshow « Ca va tanguer » ou encore « Paris Dernière », « Mon cul sur la télé » fait le bilan des relations entre le sexe et la télévision qui ont toujours été ambigües. Retour sur ces liaisons dangereuses, à travers les témoignages de producteurs, animateurs, comédiens et spécialistes de la question.
À l'occasion de la production de l'émission « Mon cul sur la télé », Rocco Siffredi en anime les plateaux, intégrant ainsi l'équipe riche et variée des animateurs de Jimmy. Ses interventions ponctuent avec élégance et humour un panorama très sérieux sur quarante ans de « liaisons dangereuses » entre le sexe et la télévision.
Sur le plateau de « Mon cul sur la télé », vous faites montre d'un grand sens de l'humour et d'une volonté de séduire. À qui vous adressiez-vous au tournage ?
Je m'adressais à mes fans, aux gens qui me connaissent et m'apprécient. Mes plus grands fans sont les Français !
Vous incarnez superbement la chaîne Jimmy : sexy, charismatique, drôle. Connaissiez-vous Jimmy avant votre prestation pour « Mon cul sur la télé » ?
Je connais le « Jimmy » italien, Sky. Je suis plus moi-même chez vous en France. C'est normal, c'est en France que j'ai commencé ma carrière. Et puis je suis moins exposé ici. En Italie j'ai ma vie privée, je ne me montre pas à la télévision.
Présentez-nous vos activités en 2009. Vous lancez « Rocco's world », une émission qui dénichera et formera la future star du X.
On a rebaptisé l'émission « Rocco Academy », mais c'est en stand-by pour le moment. Le gouvernement de Berlusconi bloque le projet.
La sélection est-elle close ?
Oui, c'est prêt à partir. On a choisi tous les candidats, ce sont des amateurs qui seront formés par des professionnels.
Il n'y a pas de candidates ?
Non, parce que ce sont surtout les hommes qui ont besoin d'apprendre à faire l'amour. C'est le cas dans la vie privée aussi d'ailleurs ! Pour le X, la mécanique est indispensable, mais si le feeling est là, l'acteur sera dix fois meilleur. « Rocco Academy » devait être diffusé sur Sky et sur Fox Italia, mais on a des questions de droits trop importantes à régler sur les télévisions payantes. Mais je continue à produire un film X par mois, alors je ne m'ennuie pas.
Au cinéma, vous avez tourné à deux reprises avec Catherine Breillat, depuis votre arrêt dans le X. Et récemment vous avez prêté votre image à Jean-Paul Rouve dans un court métrage savoureux (BA du festival Halte au long). Quels sont vos projets en 2009 dans le cinéma dit « traditionnel » ?
Être acteur, c'est le plus beau métier du monde. J'ai une passion pour le X, et j'aimerais goûter à d'autres mondes. Mais la société n'est pas prête à m'accepter dans des films classiques. On m'a proposé de nombreux projets ; quelquefois les acteurs refusent, mais ce n'est pas le problème principal. Le plus souvent, ce sont les producteurs qui ne veulent pas de mon nom au casting.
Ce qui me plaît, c'est de vivre beaucoup de vies en même temps, ce qu'offre le cinéma.
Vous créez également une marque de streetwear baptisée « Rocco ». La collection s'adresse aux hommes et aux femmes ?
Oui ! Je serai au salon de la mode de Milan en janvier. Mes associés sont très dynamiques, nous avons déjà 300 points de vente exclusifs, parce que ma marque est accessible. Je veux que mes vêtements soient vendus à un prix abordable. Le seul endroit où « Rocco » ne prend pas pour l'instant, c'est Paris ! On me dit qu'à Paris c'est plus long, mais je suis patient !
Cette nouvelle activité, c'est par volonté de changer d'image ? Ou la mode représente-t-elle un nouveau challenge pour vous ?
C'est grâce à ce job que je suis là aujourd'hui. Jamais je ne renierai ma carrière de hardeur. Beaucoup se reconvertissent et font une croix dessus, mais pourquoi ? Moi je veux multiplier les expériences. D'ailleurs, je me rends compte en vous parlant que Jimmy m'a offert cela : pour la première fois je suis présentateur d'une émission de télévision. C'est une nouvelle expérience, je suis ravi. J'espère avoir d'autres propositions de ce genre.
Pour présenter d'autres émissions sur la télévision française ? Pensez-vous qu'elle soit plus osée que la télévision italienne ?
Je trouve que les Français sont plus ouverts. Vous parlez plus facilement, en groupe surtout. Nous les Italiens, dès qu'on est nombreux, on devient très réservés. On n'est pas libérés en collectivité. L'Église est très présente aussi. Du coup pour la télé c'est pareil.